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Towards The Sun
15 novembre 2015

Day 33: Lose Control, Relax and Enjoy

Après quatre semaines de petits déjeuners façon lunchboxes, autant dire que la salade de fruits fraîchement découpés et le pancake à la banane présenté sous un couvercle de paille joliment tressé sont super bien passés ! Le tout servi sur la table devant notre chambre avec vue sur la piscine et son de l'eau coulant de la fontaine en plus. Le pied !

Pour arriver à l'heure au spa, il nous fallait un taxi (interdiction de faire comme la veille... nos tendances Picsou ont leurs limites, tout de même !). Ça tombait bien, la propriétaire de notre maison d'hôtes en connaissait justement un. Ses compétences linguistiques anglaises étant limitées, elle nous a fait attendre dans un coin sans plus d'explications avant de chevaucher son scooter et nous laisser en plan. Heu... 10 minutes plus tard, la voilà de retour (enfin !), mais toujours aucune trace du chauffeur. On était en train d'expliquer à madame qu'on ne pouvait pas attendre qu'"il arrive, il arrive" indéfiniment (on était déjà très en retard), qu'on allait alpaguer un autre taxi quand il (son mari) a enfin débarqué. Ni une, ni deux, on a sauté dans la voiture et commencé à discuter. Et, tout un coup, quand il nous a demandé d'où on venait, la conversation a pris une tournure surréaliste :
"Une petite ville dans les Alpes."
"Chambéry ? Chamonix ?"
"Vous connaissez Chambéry ???"
"Oui, j'ai visité Chambéry quand je vivais en France."
Boh ??! Un balinais qui est allé à l'étranger, c'est déjà pas commun, mais, à Chambéry, on a atteint le summum de l'improbabilité !!!
Et en plus on a trouvé notre chauffeur aller à Munduk demain. Nikel !

Ah oui, mais nan : en arrivant au spa, nouvelle péripétie. On a eu beau faire attention, problème de communication ou mauvaise indication sur internet, quoi qu'il en soit, il y a deux Putri Spa sur Ubud et, évidemment, en plus d'arriver avec 25 minutes de retard, on n'était pas dans le bon. Oups... ! Mais, à Bali, pas de souci, l'horaire et le lieu ne sont apparemment pas des critères rédhibitoires. Après un verre d'eau et un petit lavage de pieds, on a suivi nos esthéticiennes, moi d'un côté, les filles de l'autre, en duo. 
Mon esthéticienne avait beau être toute petite, ayant eu vent de la force qu'elles ont dans les poignets, quand elle m'a demandé si je voulais un massage medium (moyen) ou strong (fort), je n'ai pas hésité une seule seconde : "Medium, please." Puis, elle a posé les mains sur moi et là... en dépit de ma capacité résistance-à-la-douleur plutôt élevée, j'ai quand même eu l'impression que mon dos allait se briser. "More strong?" (Plus fort.) Hum.... nan, je crois pas... ça va pas être possible ! Au final, je sais pas si c'est elle qui a mis moins de force à l'ouvrage ou si moi qui me suis habituée, mais au bout de 90 minutes, j'étais à deux doigts de m'endormir.
La salle était joliment décorée. En plus de la douche en pierre bien utile pour retirer toute l'huile à la fin du massage et me réveiller, il y avait un petit pot de fleurs posé juste en dessous du trou pour la tête du matelas. Dans mes instants questionnement bizarroïde, je me suis demandée s'il était là pour récupérer la bave des clients qui s'endorment ou la morve des clients enrhumés. (aaah, que de poésie et de romantisme !)
En sortant, on a eu droit à une tasse de thé et des biscuits style petits beurres. Hum... verre d'eau, lavage de pieds, 90 minutes de massage intégral, thé et biscuits, le tout pour 10€ (150,000IDR). Mais pourquoi est-ce que je n'ai pas franchi les portes d'un spa balinais plus tôt ???

Comme on a choisi de rester une nuit supplémentaire à Ubud, le taxi nous a déposées devant le Jati Homestay, notre nouvelle auberge de jeunesse, située tout au fond du compound d'une famille d'artistes. Si l'espace réception-tables de petit déjeuner entourées d'un bassin à poissons était très joli, la chambre, elle, était sombre et un peu vieillotte. Remarque, qui dit mur tressé, dit peut-être pas de geckos pour nous faire la discussion pendant la nuit... après tout, se ventouser à un mur tressé doit être un peu compliqué. Nan ?

Le midi (enfin, à 14h bien tassées !), j'ai emmené les filles au Clear Café. On a mangé sur une table basses et des coussins à même le sol. Un beau décor, une belle vue et un bon plat... bref, on est restées au moins 2h !

Pour éliminer notre repas, on est allées se balader dans les rizières que j'avais visité pendant ma semaine d'orientation sur les hauteurs d'Ubud. Bon, trois semaines plus tard, les terrasses étaient toujours aussi sèches, période de jachère oblige, mais un peu plus vertes.
Une fois en haut, on s'est posées dans la petite hutte sur pilotti au-dessus d'une marre-à-gros-poissons-recouverte-de-nénuphares d'un café pour initier les filles au jus de jeune noix de coco. Verdict : autant le cadre et la présentation étaient top, autant le jus en lui-même n'a vraiment rien de spécial. (mis à part ses propriétés de détraquage d'intestins, peut-être... !)
Sur le chemin du retour, à la tombée de la nuit, on a découvert que les hauteurs d'Ubud étaient le repère des nouveaux petits couples. Assis côte à côte, à discuter, rigoler, sans pour autant se toucher, encore moins s'embrasser. Dans cette culture où on n'affiche pas son amour au grand jour, je me demandais comment les couples se formaient. J'ai ma réponse : au détour des rizières d'Ubud.

Le soir, on a assisté à un spectacle de legong, l'une des danses traditionnelles balinaises regroupant des hommes et des femmes. Enfin, assisté ou subi, à vrai dire, puisque, malgré la joie que je me faisais de voir un tel spectacle, malgré la musique et les lumières, épuisées comme on l'était, on a bien failli s'endormir toutes les trois sur notre chaise ! 
La position de leurs mains et de leur corps était impressionnante car elle était tout sauf naturelle. J'imagine les heures d'entraînement qu'il y a derrière toutes ces chorégraphies. Leur regard faisait rire et peur en même temps car ils avaient les yeux grands (très grands) ouverts, interdiction de cligner, yeux qu'ils bougeaient constamment de gauche à droite très rapidement. Ils pourraient suivre un match de Roland Garros fingers in the nose !

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