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Towards The Sun
17 novembre 2015

Day 35: A Rollercoaster of Emotions

"Tiph, approche pas, y a un gros serpent dans la boîte." OH. MY. GOD. Un... QUOI ??? P***** de b***** à c** de m**** !!!
Les dieux ayant cessé de se déchaîner, nous avons rebroussé chemin pour visiter le fameux temple Ulun Danu Beratan sans être trempées de la tête aux pieds. Sur le trajet, on s'est arrêtées à Bedugul, une station d'altitude avec une très belle vue surplombant les lacs Buyan et Tamblingan, pour prendre en photo la vue. Enfin, la vue, l'énorme iguane, les chauves-souris taille XXL et l'énormissime... serpent ! 
Piège à touristes particulièrement bien rodé, auquel Mélody et Charline n'ont pas pu résister, pour la modique somme de 30,000 IDR (soit la moitié du prix du taxi Penestanan-Ubud de nuit, chargées comme des mules, que l'on n'aura finalement jamais pris !), j'ai nommé la photo avec de grosses bébêtes dans les bras. L'iguane pour Mélody, l'une des deux chauves-souris pour Charline. Et moi, derrière l'appareil photo, en mode paparazzi, à tenter de capturer leurs sourires pas très rassurés. Est ensuite venu le moment où le propriétaire-animalier-piégeur-à-touristes a ouvert la boîte en bois posée à côté et où moi, j'aurais fortement apprécié pouvoir me téléporter loin, trèèès loin... ! Un "gros" serpent ??? Nan mais, là, c'était carrément un monstre ! Transgénique le truc ! Un dragon constricteur !!! J'ose même pas imaginer le nombre de touristes petites souris blanches innocentes qu'il doit engloutir à la journée. La femme forte et combattante que je suis a bien fait de refiler son appareil photo au propriétaire-piégeur et de battre en retraite avant l'ouverture de la boîte ! (quoi ? une femme faible se serait réfugiée dans la voiture qu'elle aurait verrouillée... action imparable pour se protéger d'un boa, c'est bien connu !)

Remise de mes émotions, j'étais au taquet pour visiter Ulun Danu Beratan, l'un des temples les plus réputés de Bali, t-shirt et sarong à portée de mains. Sauf que, les nombreux balinais venus pour la cérémonie mis à part, on était les seules à avoir tenu compte des coutumes vestimentaires de rigueur. Dans un pays qui respecte autant les traditions, surtout en matière de religion, ça m'a surprise que personne ne reprenne les touristes en mini-short / débardeur. Heu... du coup, la tolérance des dieux en matière de vêtements s'étend-elle à la règle n°2 ? (celle qui refuse l'accès aux femmes en période de menstruation dans l'enceinte d'un temple) Car, si la nature a été clémente en envers moi jusqu'à présent, sur ce coup-là, à moi le débat intérieur intensif j'-y-vai-ou-j'-y-vais-pas-? Et si, contrairement aux autres touristes, je mets mon sarong, ça s'équilibre, nan ? Après tout, 1-personne ne viendra vérifier si je suis en règle (on admire le jeu de mots !), 2-on sera au moins deux à subir la colère des dieux.
Avec tant de distinction vestimentaire, notre tentative de fonte dans la masse a été un échec total, à tel point que les filles se sont fait alpaguer par des Indonésiens qui tenaient absolument à être pris en photo à leurs côtés. Il faut dire que les blanches-blondes, ça court pas les rues par ici !

Étape suivante : les cascades de Munduk Où l'on a emmené Ketut, notre nouveau chauffeur (Ketut étant le prénom du quatrième enfant de la famille dans la tradition balinaise).
Si le trajet aller, tout en descente, au milieu des arbres, est plutôt sympathique, le retour tout en montée, lui, a bien failli nous dépourvoir de chauffeur. Pauvre Ketut ! On sentait bien que les randonnées ne font pas partie de son quotidien. Mais il a tenu bon. Son arme de combat infaillible : son rire super communicatif. À défaut d'aplanir la surface terrestre, ça aura au moins eu le mérite de détourner notre attention de l'effort demandé.

À l'heure du déjeuner, les dieux se sont remis à pleurer. Heu... et si on en profitait pour rempoter notre estomac ? Ketut (qui a préféré rester dans la voiture pour s'octroyer une petite sieste bien méritée) nous a recommandé Kanang Sari. Et quelle recommandation ! Au calme, en extérieur, abritées sous une tonnelle en bois, avec une vue magnifique sur la végétation exotique mouillée, un jus de fruits frais, un curry de poulet, un dessert... hum, le dessert !

Il y a des routes ennuyeuses où la seule option pour passer le temps est de dormir. Et puis, il y a la route de Munduk à Pemuteran. Les nombreux péages de donations des rizières de Jatiluwih et Tegalalang peuvent aller se rhabiller. Nous, on en a pris plein la vue, gratuitement. Des rizières remplies d'eau et de petites tiges vertes fraîchement plantées en bord de route, des vallées immenses en escaliers, le soleil brillant et... nous. Aucun touriste. Juste nous. Nous et les étoiles dans nos yeux.

En arrivant à Pemuteran, on pensait avoir atteint notre quota-émotions de la journée. Mais, que nenni. Bali nous réservait encore quelques surprises.
Quand Ketut s'est embarqué dans un petit chemin de brousse pour atteindre la maison d'hôtes que les filles avaient réservée, elles ont déchanté. De tous les hébergements qu'elles avaient regardés, ce n'était pas celui sur lequel elles avaient flashé. Ici pas de piscine ou de mer à proximité, le lieu était quelque peu pommé. Les deux gérants, eux, par contre, étaient bien là, à attendre leurs potentielles trois seules clientes des deux nuits à venir. Comment leur expliquer qu'on s'était trompées sans les blesser ? Ce fut un moment fortement embarrassant où l'on a dû passer pour des blanches riches et capricieuses, en quête de luxe extrême : une piscine. Des blanches riches et capricieuses, SDF pour les deux nuits à venir et sans connexion internet pour remédier à cette situation.
Ah oui, mais c'était sans compter sur Ketut qui n'a pas hésité à nous parler de l'hôtel construit à côté du compound de son frère, sur le terrain de sa grand-mère. Mais dans quoi on s'embarque là ? Et surtout à quel prix ? On a franchi les portes d'un hôtel avec piscine et vue sur les montagnes, aux chambres spacieuses et... désert ! Ce qui a fortement joué à notre avantage pour entamer les négociations et s'en sortir à moins de 10€ la nuit. Ouuu yeaaah ! Et, en prime, on a eu droit à un cocktail d'accueil de fruits frais que l'on a dégusté... dans la piscine !
"Oh putain, les filles : y a un cafard dans la salle de bain !"
Oui, bon, apparemment, le confort, ça se mérite : pour en bénéficier, il semblerait qu'il faille lutter de manière particulièrement acharnée, en combat très loyal (à trois contre un), pour se débarrasser d'un envahisseur indésiré (surtout dans nos valises !), sans en faire de la chair à pâté. Bon, en toute honnêteté, la mission n'a pas été entièrement accomplie. Je ne suis pas certaine de l'état intact de monsieur-le-cafard lorsqu'il a atteint la porte d'entrée... le bruit de craquement sous le tabouret était quelque peu suspect. Pour notre défense, il faut avouer qu'il a sa part de responsabilité aussi : pourquoi ne s'est-il pas tranquillement laissé conduire vers la sortie ???

Quand on est arrivées chez le frère de Ketut pour le dîner (sur invitation de Ketut), il était déjà 21h. Qu'importe l'heure tardive, ils nous ont accueillies comme des reines et nous on servi un nasi campur (plusieurs viandes accompagnées de riz) et un thé glacé au citron pour 25,000 IDR, soit le prix de la boisson seule dans les restaurants ! (1,50€)

Pfiouuu... que d'émotions !!! Hum... et si on allait se couch... ZzzZzzz ?

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