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Towards The Sun
1 novembre 2015

Day 19: The Other Face of Indonesia

Avoir une cuisine à disposition, c'est bien, mais si on n'a rien dans le frigo, se faire à manger devient tout de suite un peu compliqué. Heureusement, les restaurants alentours ouvrent dès le petit déjeuner. Entre mon grand verre de jus d'orange et mon immense théière, je sens que ma vessie de chameau de sera pas de taille à lutter !

Au programme de la matinée : plongée avec masque et tuba (cadre idéal en cas d'envie pressante !).
Quand on réserve des activités ici, on ne sait jamais trop dans quoi on s'embarque, que ce soit pour le combo taxi-bateau-taxi aller-retour entre Ubud et Penestanan (un interlocuteur, le chauffeur de taxi principal, plusieurs prestataires) ou la plongée (un interlocuteur, Morgan, un prestataire, un membre de sa famille - enfin, si on a bien compris !). Quand je les vois partir avec tous nos billets (2,700,000IDR, soit 165€, principalement en billets de 50,000IDR pour le combo taxi-bateau-taxi, par exemple), sans justificatif, rien, je me dis systématiquement qu'ils pourraient facilement nous arnaquer. Mais nan. Au contraire. En plus des tarifs intéressants, on a parfois de jolies surprises... comme aujourd'hui.
Embarquement les pieds dans l'eau, tour de bateau les cheveux au vent sur des vagues énormes secouant le bateau et venant s'écraser sur les falaises de toutes leurs forces. Falaises au sommets desquelles des pêcheurs intrépides viennent se poser. Ouaouh ! Et puis, il a fallu plonger. Les souvenirs sont remontés et la panique s'est installée. C'est horrible d'entendre sa respiration se saccader. J'ai beau essayer, j'ai beau affronter, le traumatisme est toujours là. Ce sont les poissons qui m'ont aidée. En me concentrant sur tous ces poissons, petits et gros, aux couleurs variées, approchant à quelques centimètres si on leur donne à manger, et sur les magnifiques coraux, ma respiration s'est stabilisée. L'un des trois spots de plongée est réputé pour ses raies manta. Il y en avait une dizaine la veille, aucune aujourd'hui. Dommage. En guise de lot de consolation, on aura quand même eu droit à des dauphins, bondissant à quelques mètres du bateau. Et en prime, notre "capitaine" avait prévu des bouteilles d'eau, des chips et des barres chocolatées. Une matinée riche en émotions !

Le midi, on a testé un autre petit bout de restaurant de bord de mer. Note à moi-même : dans ce genre d'endroit, se contenter de plats locaux. Pour changer des nouilles et du riz, j'ai voulu tester un burger. Mauvais choix ! En plus d'avoir attendu 45 minutes (au cours desquelles tu finis par te demander s'ils font pousser la feuille de salade et la rondelle de tomate !) et subi un service en décousu où personne n'a été servi en même temps, on a eu droit à des espèces de tranches de saucisson cuit en guise de steaks hachés. Même si on était loin de l'orgasme culinaire, ce n'était pas non plus immangeable, mais c'était PAS des burgers. Grosse déception !

L'après-midi, on a loué des scooters pour faire le tour de Nusa Lembongan et rejoindre Nusa Ceningan, une autre île, toute petite, reliée à Lembongan par un pont en suspension. Après avoir obtenu un casque chacune (même si personne n'en porte ici, on n'est jamais trop prudent, surtout quand on voit l'état des routes et leur conduite !) et eu droit à un rapide cours de conduite, à nous les routes sinueuses, à nous l'autre visage de l'Indonésie, loin des hôtels de luxe et des piscines débordantes. Le visage que je suis venue chercher en venant ici. Les quelques maisons, construites au milieu d'une végétation laissée à l'abandon, ressemblent à des bidonvilles. Un coup de vent et elles s'écroulent comme un château de cartes. En dehors des habitants, il n'y a personne. Pas de routes, non plus. Mais comment est-ce qu'ils font pour vivre ? Comment est-ce qu'ils gagnent leur vie ? Mystère. Et puis, au bout d'un chemin, sortie de nulle part, un hôtel, une piscine et une plage. Secret Beach. Une plage qui porte bien son nom. Une plage très belle, remplie de coquillages de toutes les formes et de toutes les couleurs que les filles ont ramassés.
Sur le chemin du retour, dans une pente non goudronnée, très inclinée, j'ai voulu ralentir. Mon frein gauche (roue arrière) ne suffisant pas, j'ai utilisé mon frein droit. Grave erreur ! Le scooter a glissé. Pente. Graviers. Short. Tongs. LÈVE-TOI ! Je me suis redressée, le scooter est tombé. Un Indonésien, à scooter avec sa femme et leur fille haute comme trois pommes (ils n'ont pas peur, eux, ils commencent à conduire à 10 ans !), est spontanément venu m'aider à le redresser. Un occidental, lui, m'a expliqué que, sur une route faite de sable et de graviers, il ne fallait surtout pas utiliser le frein avant, trop puissant. Ils pouvaient pas nous le dire ça les loueurs de scooters ??? Bref, plus de peur que mal, c'est le principal.

Nous voyant perdues au bord d'une route (impossible d'accéder au lieu recherché pour admirer le coucher de soleil, un Indonésien s'est arrêté pour nous aider. Avec son pote, ils nous ont emmenées sur un parking de scooters, encouragées à poser nos casques à côté sans sécurité (heu... vous êtes sûr que ça craint rien ?) et conduites dans un tout petit chemin interminable, où l'on ne pouvait avancer qu'en file indienne. Un devant, un derrière. Mais ils nous emmènent où ??? Deux hommes, neuf femmes. Surnombre. Notions de self-defense. (la trouille, moi ? naaaan !) Et enfin... la plage ! "Welcome to my paradise." Le paradis, ça oui ! On est arrivées pile au moment où le soleil flamboyant disparaissait à l'horizon (ma plus belle photo de coucher de soleil à ce jour). Et sur la plage, un restaurant : Agus Shipwreck. Des poufs sur le sable pour prendre l'apéro face au coucher du soleil, des chansons en live et un poisson sans arrêtes, accompagné de légumes et petites pommes de terre, le tout cuit à la perfection. Ma meilleure expérience culinaire du weekend. De loin. Grâce à un inconnu croisé au détour d'une rue. Improbable. Magique !

Depuis notre arrivée, on entend une musique bizarre par intermittence depuis la maison provenant d'un lieu de culte hindouiste. La première fois, ça m'a un peu fait penser à aux prières musulmanes pour le ton monotone, mais avec une voix de femme. Sauf que ce soir, en rentrant, la musique était beaucoup plus forte et beaucoup plus flippante aussi ! Comme on est le 1er novembre et que le lieu de culte est situé à proximité d'un cimetière, je me suis dit que le but était peut-être d'effrayer les morts... sauf que là, en l'occurrence, ça effraie aussi les vivants !

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