Day 17: Silent Authority

Ce matin aussi j'ai commencé ma journée par un cours de yoga, mais à 9h cette fois. Mes tendances sadomaso ont leurs limites ! On était peu nombreux. Du coup, aucune tête chevelue ne me cachait la vue. La prof (de nouveau Robyn) nous a proposé de nous enseigner une position plus élaborée, au choix. Quand elle a mentionné le "headstand" (sirsasana, l'équilibre sur la tête), Ayla, qui s'est entraînée plusieurs fois sur notre terrasse avec d'autres de mes coloc's ces derniers jours, a sauté sur l'occasion. Hum.... malgré les supers explications de Robyn, ça ne sera pas pour cette fois. Ma tête a beau être grosse, elle ne l'est apparemment pas assez pour supporter le reste de mon corps... ou alors ce sont mes fesses qui ont du mal à basculer....

Après le Yellow Flower Café hier, on a testé Alchemy, un restaurant organique végétarien, aujourd'hui. Lui aussi il est accessible au détour d'un petit chemin au milieu des rizières. Il y a un bar pour le petit déjeuner : on choisit un produit laitier (lait ou yaourt), trois fruits et deux garnitures. J'ai choisi le yaourt à la mangue, des morceaux de mangue, fraise et pastèque, et, en nappage, des morceaux de figues séchées et de noix. Hum... trop bon ! Ils ont le même principe pour les salades, le midi. Il faut que je teste absolument !

Au bout d'une semaine, j'ai ENFIN compris le planning hebdomadaire de ma classe (on applaudit bien fort !) : elle est divisée en deux groupes, le groupe A vient les lundis et mercredis, le groupe B vient les mardis et jeudis, et le vendredi, les deux groupes sont réunis. Résultat : entre les élèves, les parents, les bébés, la musique, la prof de mannequinat et la classe d'à-côté, j'ai cru que mon cerveau allait exploser !
Le cours de mannequinat, parlons-en : je trouvais déjà ça choquant sur des 5-6 ans mais là, sur des 3-4 ans, c'est carrément pathétique ! Les pauvres loulous sont complètement perdus. Ils ne comprennent pas ce qu'on attend d'eux. Et le ton sur lequel la prof leur donne les consignes et la rigidité avec laquelle elle leur relève le menton ou leur tire les épaules en arrière ne font qu'empirer la situation. Je n'avais qu'une envie : les prendre dans mes bras pour les réconforter.
Pendant l'activité du "lion", où les élèves devaient colorier le masque et fabriquer une crinière à partir de morceaux de papier crépon à coller, j'ai découvert que j'avais un petit nerveux en guise d'élève. Pour une raison futile (je pense qu'ils voulaient le même crayon de couleur), il a commencé à s'en prendre à un autre élève. Quand je me suis placée entre les deux (la seule méthode que j'ai trouvée vu qu'on ne parle pas la même langue), il a tenté de m'expliquer tout énervé ce que son camarade lui avait fait. Devant ma non-réactivité (toujours cette barrière de la langue !), il s'est penché pour contourner l'obstacle formé par mes jambes, l'index pointé vers son camarade et s'est remis à tempester. Nan mais... OH! À 3 ans seulement... Seule solution : détourner son attention. "Oooh, regarde comme ils sont beauuux ces crayons de couleur." Pfiouuu... le combat de boxe a été évité de peu !
Quand on a quitté notre classe, Pamela et moi, les élèves de Gudmunda et Joanne étaient en train de manger dans leur salle de cours, les filles aussi (mais dehors, assises sur le trottoir). Apparemment, l'école fait ça tous les vendredis pour tous les élèves et pour nous aussi. Ooooh... je suis donc montée dans le taxi ma petite portion de riz emballée dans du papier kraft replié en forme de cône et ma petite cuillère en plastique à la main. Ben quoi ? Ils auraient pu ne pas nous en donner : après tout, c'est courant, ici, de manger avec les doigts !

Le soir, comme l'expérience Green Lion de trois de nos coloc's (Amanda, Ayla et Dita) touchait à sa fin, on est allées manger au Clear Café (sans Ayla, déjà patie). Avant de monter les escaliers, on enlève nos chaussures. Manger pieds nus dans un restaurant, je n'avais jamais fait. C'est original. Le restaurant, décoré dans des tons pastels, est ouvert sur l'extérieur. Et quel extérieur ! Une très belle vue, une carte très variée, des plats trop bons : bref, un très bon choix !
Décidément, Ubud est une pépite en matière de restaurants.