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Towards The Sun
29 octobre 2015

Day 16: The Art of Bargaining

6h15 : bip... bip... bip. Nan je plaisante : mon réveil ne fait pas ce bruit-là. Par contre, il a bien sonné à 6h15 (!) pour assister toute fraîche et pimpante (ou pas) au cours de yoga de 7h. J'ai posé mon fessier tout devant comme ça, à défaut de comprendre toutes les instructions, au moins, cette fois, je verrai bien les positions. Et de fait, cerise sur le gâteau, aucune tête chevelue ne me cachait la vue magnifique. J'ai beaucoup aimé Robyn, la prof. Elle est douce et explique super bien. Parfait pour la débutante non anglophone de naissance que je suis. À la fin du cours, pendant la séance de relaxation, on a eu droit à un masque de petites billes sur les yeux. Le ventre vide, après une courte nuit et 1h30 de yoga, j'étais à deux doigts de me rendormir !

En sortant, on est allées petit déjeuner juste à côté d'Intuitive Flow, dans un tout petit café restaurant bio en extérieur, comme j'adore en trouver à Ubud au détour de tous petits chemin au milieu des rizières, le Yellow Flower Café. Jus d'oranges pressées sous mes yeux dans la toute petite cuisine ouverte et crêpe géante aux fruits frais. Miaaam !

Une fois rassasiées, on est descendues au marché. Je voulais acheter un sarong, pour visiter les temples, et des pantalons fluides type sarouels pour l'école (que je me vois tellement bien porter en mode pyjama / journée glandouille à mon retour en France). Le matin, c'est LE moment pour aller négocier : comme la première vente est synonyme de chance, ils sont prêts à descendre les prix beaucoup plus bas. Surtout les vendeurs à l'étage qui ont beaucoup moins de passage. Par contre, point négatif : ils sont d'autant plus alpagueurs, même si on a déjà un sac bien rempli sous le bras. "One more? One more?" (=Un autre. Un autre.) Aaaaargh... Tiftif l'insociable, le retour ! Pour mon premier achat, un sarouel, la vendeuse voulait 150,000IDR (environ 10€). Bawaaah... sachant que d'autres bénévoles ont payé le leur 50,000IDR (environ 3€), hors de question de dépenser plus ! Vue la fermeté sur mon visage, elle n'a même pas cherché à négocier un prix intermédiaire. J'étais trop fière de moi ! Au final, moi qui déteste négocier les prix, je m'en tire plutôt pas mal : deux sarouels, un short (tous des futurs pyjamas) et un sarong pour 140,000IDR (soit 9€) au lieu de 375,000IDR (23€), tous achetés à des vendeurs différents (soit quatre négociations à mon actif). J'étais refaite ! En prime, comme j'étais la première vente d'une dame, j'ai été témoin du rituel de bénédiction : pour attirer cette fameuse chance tellement importante dans la culture balinaise, la vendeuse a tapoté ses différents produits avec mes billets. C'était très touchant à voir. Elle n'arrêtait pas de répéter "You bring me good luck!" (=Vous m'apportez la chance.). Oh, la pression sur mes épaules tout d'un coup ! À l'étage, vu le nombre très important de stands et de virages, c'est un vrai labyrinthe. Résultat : je me suis perdue, impossible de retrouver la sortie ! À chaque intersection, j'étais obligée de redemander mon chemin en essayant de ne pas leur aboyer dessus quand ils en profitaient pour me proposer de façon insistante de regarder leur stand.

L'après-midi, comme le deuxième groupe d'élèves avait piscine, j'en ai profité pour faire ce qui s'avère un peu compliqué quand on est huit sous le même toit : m'épiler. Oui parce qu'on n'en parle jamais mais s'épiler, quand on vit en communauté, ça devient vite un parcours du combattant ! La seule qui nous convient vraiment, c'est l'épilation définitive. Sauf que pour ça 1-il faut des sous, 2-il fallait y penser avant. Le rasoir, vue la couleur de ma pilosité et la rapidité de repousse, c'est MORT ! L'épilateur électrique, les jambes écartées, les fesses posées sur une serviette sur son lit (proximité d'une prise de courant oblige !), quand on est trois dans la même chambre, c'est pas folichon. La cire, tout comme l'épilateur électrique d'ailleurs, ça implique de laisser aux poils le temps de repousser, sauf que pour porter des pantalons non-stop par 30°C, il faut être un peu sado. Reste la crème, évacuable sur la douche et à l'origine d'une repousse un peu moins drue, mais dans la lignée du rasoir en terme de rapidité de repousse. Après un long débat intérieur, je me suis demandée qui était ce c** qui avait décidé un jour, comme ça, que les femmes sans poils c'était mieux. Oui, ce c**, parce que selon moi c'est forcément un homme : il ne faut vraiment pas être confronté à la situation pour prendre une décision pareille !

Le soir, après un bon dîner sous forme de buffet à la maison de Green Lion, Celeste, l'une de mes coloc's, nous a expliqué qu'en remplaçant un mot par "boob" (=nichon) dans un texte, ça fonctionnait toujours. Pour nous prouver sa théorie, elle a attrapé le premier livre qui lui venait sous la main : un livre pour enfants sur les oreilles. Avec des phrases du genre "A cat has 32 muscles in each boob and each boob can turn independently." (=Un chat a 32 muscles dans chaque nichon et chaque nichon peut tourner indépendamment.), je dirais plutôt que ça donne des conversations improbables. Mais on a bien rigolé. Expérience à retenter !

Après trois jours passés à badigeonner du gel à l'aloe vera acheté à Seminyak (pour un prix loin d'être donnée d'ailleurs... les vendeurs ont bien compris que les touristes blancs sont naïfs face au soleil balinais et comme en plus ils sont "riches", autant en profiter !), j'ai découvert que j'en avais dans mon jardin. J'ai entamé ma thérapie aloe verette hier et, pour l'instant, ça fonctionne plutôt bien. On dit merci Joanne pour m'avoir montrer à quoi la plante ressemble et fait réaliser qu'il y avait des pots de plantes près de la marre à poissons !

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