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Towards The Sun
28 octobre 2015

Day 15: Morning Bath

Rendez-vous : 8h. Direction : la cascade de Tegenungan, dans les environs d’Ubud. Pile le jour où on nous amène nos lunchboxes (enfin, breakfast boxes, pour être exacte !) en retard... peut-être que la livreuse de repas avait peur qu’on coule... le ventre vide, ça augmentait nos chances de flotter !
Arrivées sur le parking, il n’y avait personne. Heu... vous êtes sures qu’on est au bon endroit ? Et, une fois devant la cascade, même constat : on l’avait rien que pour nous. La classe !! Même si je ne voyais absolument pas mes pieds, vue la couleur de l’eau, je me suis quand même baignée. C’était mon petit exploit de la journée. On a tenté de nager jusqu’à la cascade mais ce fut un échec cuisant : il y avait beaucoup trop de courant ! Joanne en a profité pour faire son yoga matinal face au soleil qui se levait petit à petit au sommet de la cascade et moi... pour casser ma tong ! C’est tout de suite moins glamour...
Avec quatre de mes coloc’s on est motées sur les rochers en hauteur tout près de la cascade, en mode Pocahontas. Le vertige ? Ah nan, même pas peur ! En revanche... ‘‘There is a dead baby snake.’’ (=Il y a un bébé serpent mort.) Heu... WHAT??? En effet, il y avait bien un bébé serpent immobile, dans une flaque d’eau. Allez louloute, surmonte ta phobie et prends-le en photo. Penchée au-dessus de lui, j'espérais qu’une chose : qu’il soit bel et bien mort (et pas juste endormi). Quant à l’idée que sa maman circule dans les environs, j’ai préféré la rejeter pour le bien être de mon rythme cardiaque et de ma santé mentale.

L’après-midi, j’ai enseigné à un deuxième groupe de maternelles. Au programme : les mots ‘‘monkey’’ et ‘‘giraffe’’.
Pour la première activité, Pamela avait préparé un masque. Une fois qu’ils avaient fini de colorier la tête de singe préalablement perforée au niveau des yeux, les enfants devaient scotcher un bâtonnet de l’autre côté leur permettant de tenir le masque devant leur visage. Un petit ‘‘perplexe’’ restait devant sa feuille, un crayon de couleur à la main, complètement perdu. Alors j’ai réitéré l’expérience de la veille : je me suis assise à côté de lui, je lui ai emprunté son crayon, j’ai commencé à colorier sa tête de singe, je l’ai regardé, je lui ai rendu son crayon et je lui ai fait un grand sourire. Et, encore une fois, ça a marché ! Il s’est mis à colorier. Ouuu yeaaah !
Deuxième activité : la girafe. Pour varier de la veille, Pamela avait préparé des morceaux de girafe, 6 au total : le cou, la tête, les deux oreilles et les deux antennes. Les enfants devaient les assembler, les coller, puis les colorier. Oui, bon, ok, la partie assemblage / collage a été un vrai casse-tête pour certains d’entre eux. C’est dans ces moments-là qu’on voudrait bien avoir autant de bras que Shiva ! Mais finalement, on a géré : aucune girafe n’a fini avec une oreille au niveau du cou ou une antenne qui lui sortait de la bouche.
Quand ils ont fini une activité, ils font trop rire : ils viennent nous montrer leur création, tous fiers d’eux. Certains tentent même d’entamer un dialogue, mais vue que mon vocabulaire en indonésien s’apparente plus à des notions, ça ressemble plutôt à un monologue...
À la fin de l’activité, pour empêcher l’attitude chahuteuse de 2-3 garçons de prendre de l'ampleur, j’ai récupéré leurs colles. Sauf que, ce que je n’avais pas envisagé, c’est que tous les autres petits bouts allaient me tendre la leur. Résultat : en moins de deux minutes, j’avais une quinzaine de tubes de colle dans les mains !!! Pour ça aussi, ils font rire : dès qu’une activité est finie ou qu’ils voient un camarade rendre quelque chose, il ramasse tout ce qu’ils peuvent et le rapporte. Pas besoin de courir après tous les crayons de couleurs, ils arrivent tous dans leur boîte directement dans nos mains. Même Mary Poppins ne fait pas aussi bien !
Comme ils sont encore petits et qu’ils ont parfois du mal à couper le cordon avec leurs parents, certains restent dans la classe, pendant le cours. Au début, c’est un peu perturbant, et puis, on s’y fait. Mais ce qui m’a vraiment perturbée aujourd’hui c’est la maman qui a allaité son deuxième tout sein de sortie en plein cours alors qu’il y avait un papa dans la salle. L’allaitement en public en soit ne me gêne pas du moment que ça n’est pas un prétexte pour s’exhiber, mais dans un pays où les hommes et les femmes, mêmes mariés ne se donnent pas la main ou ne s’embrassent pas en public, oui j’avoue que ça m'a surprise sur le coup.

Le soir, on est allées faire un tour au marché nocturne près d’Ubud. S’il y a quelques stands de vêtements ou de vente de poissons et bébés tortues dans des sacs plastiques remplis d'eau et posés à l'arrière d'une moto (!), nous, on était surtout venues manger le gâteau que Danielle, l’une de mes anciennes coloc’s, a ramené la semaine passée à la maison. Un gâteau chocolat fromage (oui, j’avoue, le mélange ne donne pas du tout envie mais, en fait, c’était super bon) qu’ils ont préparé devant elle pour une somme ridicule, style 1€. Pas de chance, le stand n’était pas là. Boh, on n’allait pas se laisser abattre. Du coup, on s’est rabattues sur des bananes poêlées et des espèces de petites tartes-pancakes chocolat-cacahuète. Bien gras. Bien bourratif. Bien bon. Le tout pour moins de 1€. Anna, elle, a tenté les espèces de morceaux de pancakes verts trempés dans de la noix de coco rapée. En mélangeant les ingrédients sous nos yeux, entre le gras et le sucre, la vendeuse en avait plein les mains quand elle a manipulé les billets pour rendre la monnaie. Mon cerveau, lui, a imaginé la situation inverse - les doigts sales de nouveau plongés dans la nourriture - et ça m’a pas du tout donné envie de goûter. Beurk !

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