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Towards The Sun
24 octobre 2015

Day 11: From Sunrise to Sunset

0h45. Non, ce n’est pas l’heure à laquelle je me suis couchée. C’est l’heure à laquelle mon réveil a sonné ! Après seulement trois heures de sommeil, j’ai enfilé mes baskettes de randonnée, attrapé mon sac à dos, rempli mes poches de barres de céréales, rempoté ma bouteille d’eau : direction le Mont Batur, un volcan situé à deux heures de route au nord-est d’Ubud. Son ascension est réputée pour la beauté du paysage au lever du soleil. Autant dire que mon appareil photo et moi on était carrément motivés. Mais ce que l’on nous dit pas, c’est à quel point on s’apprête à galérer ! Quand on vient de Savoie, deux heures de randonnée, on se dit qu’on va les faire les doigts dans le nez. Heu... oui, enfin, personnellement, j’ai vraiment cru que mon corps allait capituler ! En plus d’être très pentu, le sol volcanique est constitué de cendres et de cailloux qui glissent sous nos pieds au moindre pas. Et puis, randonner de nuit, ça veut dire qu’on ne voit pas ce qui nous attend quelques mètres plus haut donc que notre cerveau ne peut pas anticiper le calvaire à venir, encore moins s’y adapter. Ça veut dire aussi qu’on doit tenir une lampe de poche dans une main et qu’on ne peut donc pas s’en servir pour grimper. Enfin ‘‘grimper’’, c’était plutôt ‘‘escalader’’. Le sol, le manque de sommeil et de visibilité font de cette randonnée un vrai challenge. Si mes poumons ne m’ont pas aidée, ce sont mes cuisses qui ont failli me lâcher. Vraiment. Le guide qui fermait la marche de notre groupe a eu pitié de moi : à force de me tendre la main de plus en plus souvent pour les passages difficiles, il a fini par ne plus me lâcher (oui, bon, ok, j'avoue, en vrai, c’est moi qui ais glué ma main à la sienne !). Pour me motiver, j’essayais d’imaginer ma nouvelle photo de profil Facebook de dos, les bras tendus, le regard tourné vers le soleil levant en mode ‘‘je suis le roi du monde’’. Hum... oui, sauf qu’arrivée en haut, finie l’image de carte postale qui respire les 30°C, c’est plutôt vacances en Bretagne ou petite tour de bateau sous le Golden Gate Bridge en plein ‘‘été’’. Autant dire que la brosse à cheveux et le fer à lisser sont des ustensiles tout à fait superflus. À mon avis, Iswara (le dieu du vent) a voulu 1-me remettre à ma place moi (petit être humain) et mes envies de photos dominant le monde et 2-tester ma résistance au froid ! Difficile à croire mais, oui, à Bali aussi il peut faire froid, très froid.
Une fois le soleil levé, il faut redescendre. Et là, on entame l’acte II du calvaire Mont Baturien. Je pensais naïvement que le chemin du retour serait plus court, mais que nenni ! Il m’a paru in-ter-mi-na-ble. Ils nous ont fait prendre un détour, je vois que ça...
Si je devais évaluer cette randonnée, je dirais que je suis assez partagée. Bien sûr le lever du soleil est à couper le souffle et je suis très contente de l’avoir fait, mais je me demande si le calvaire en vaut la chandelle. Cinq heure de torture pour 30 minutes d’extase, j’appréhende les courbatures !

Sur le chemin du retour, le chauffeur s’est arrêté sur une plantation de café. J’avais tellement mal aux pieds que je ne pouvais plus marcher. En attendant les filles, je me suis assise sur le trottoir, les bras posés sur les genoux, la tête posée sur les bras et j’ai sombré dans les bras de Morphée. Oui oui, là, comme ça, sur le trottoir du parking. La plantation attendra, la dégustation sera pour une autre fois.

De retour à Penestanan, j’ai troqué mon coupe-vent et mon écharpe contre mon maillot de bain et ma serviette de plage, mes baskettes de randonnée contre mes tongs : direction Seminyak, la ville au nord de Kuta et Legian. Pour nous remettre de nos émotions, on a passé l’après-midi sur la plage, à bronzer et se laisser porter par les énormes vagues (voire finir notre nuit). Et puis, assises sur des transats, une petite Bintang citronnée à la main, on a regardé le soleil se coucher. Il était rouge, c’était magnifique ! Bon, par contre, qui dit retour dans une ville touristique, dit retour des vendeurs-alpagueurs. Sarongs, bijoux, maquillages, gadgets aussi variés qu’inutiles, on a eu droit à tout, y compris à un mini minion-jukebox. Heu... sinon, vous pourriez nous laisser bintanguer tranquilles ?

Le soir, après avoir ensablé la douche, j’ai troqué mes shorts-T-shirts-tongs contre le combo robe-sandale-maquillage. Après 10 jours au naturel, ça fait vraiment bizarre. ‘‘Heu... excusez-moi. Oui vous, la demoiselle toute en beauté de l'autre côté du miroir. Qu’avez-vous fait de mon reflet ?’’

Au restaurant, la plupart d’entre nous (10 sur 12) a choisi un plat occidental : burger, wrap, pâtes ou pizza. J’ai beau énormément apprécier la nourriture balinaise, mon estomac ne peut pas la tolérer en continu. Les filles non plus. On est toutes d’accord sur un point : le weekend a de grandes chances de devenir notre moment ‘consommation de nourriture familière’.

Pour terminer cette trèèès looongue journée en beauté, on a testé La Plancha, un bar de plage très réputé pour ses gros poufs (j'ai bien dit gros poufs, pas grosses pouffes !) et ses parasols très colorés, sur fond de musique festive. J’ai commandé une sangria blanche, un cocktail à base de gin, sauvignon blanc, liqueur de pêche, fruits frais et limonade. HUUUM !!! C’est confirmé, mes 27 ans, c’est dans ce bar que je veux les fêter ! 

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