Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Towards The Sun
22 octobre 2015

Day 9: Orientation - part 4

Cette semaine, ma rue, c’est un peu Rome : il y a des travaux partout ! Dans ‘‘ma famille’’, ils construisent une maison, la famille d’en face, un temple (?), etc. Aujourd’hui, on a même eu droit à un amas immense de graviers à l’entrée de notre arche, déposé en partie sur nos escaliers. Déjà qu’ils étaient pas bien larges... Ils testent notre souplesse, en fait, je pense ! Les conditions dans lesquelles ils travaillent feraient blêmir n’importe quel entrepreneur français : pas de casque, à cheval sur les poutres de toit sans protection, les enfants dans les pattes... bababaaah, à chaque fois que je vois un chantier, je flippe à leur place ! 
Sinon, depuis quelques jours, on a aussi droit à l’odeur du fumier. Aaaah... les joies de la campagne !

On a assisté à notre deuxième cours de Bahasa Indonesia. Au programme du jour : les membres de la famille, les jours de la semaine, les fruits, les animaux, les couleurs, les directions, les mots interrogatifs. Ça en fait du vocabulaire ! Dewa nous a demandé de retenir 5 mots et de les réciter sans tricher. J’ai choisi : ibu (mère, à prononcer comme un ‘‘hibou’’, je trouvais ça drôle... chacun son humour !), selasa (mardi, non pas que ce soit un jour particulièrement attrayant à mes yeux, mais j’aimais bien ce mot), kelapa (noix de coco, maintenant je sais que le ‘‘kelapa muda’’ que j’ai bu à Kuta veut littéralement dire ‘‘noix de coco jeune’’), bebek (canard, à force de parler de Picsou !) et kupu-kupu (papillon, ce mot aussi je le trouvais marrant).

En sortant du cours, on a suivi Danielle à Goa Gajah, le temple devant lequel elle passe tous les jours en allant à l’école où elle enseigne. Le taxi n’avait pas fini de se garer qu’au moins trois vendeuses de sarongs s’étaient précipitées devant les portières. Là, on a franchi un cap : adieu Picsou, bonjour la méthode mente religieuse. Et bonjour la sensation d’étouffement ! (surtout quand on est claustrophobe) Cela dit, point positif : elles vendent leurs sarongs à 20,000 IDR avant négociation (soit 1,20€), sarongs obtenus à 50,000 IDR (3€) après négociation sur le marché d’Ubud. Oui bon, certes, en euros, la différence n’est pas grande, mais en roupies indonésiennes, ça fait beaucoup ! C’est le prix d’un jus de fruit ou d’une bière dans un restaurant.
C’était ma première tentative de démarche en sarong et, honnêtement, c’est plutôt galère, surtout dans les escaliers. J’avais qu’une envie : remonter mon sarong comme on remonte une jupe longue. Sauf que le but étant de cacher les genoux, c’était un peu compliqué. Je recommande le combo sarong / tongs / ‘‘jungle’’, histoire d’avoir une démarche super sexy ! Oui parce que je me suis perdue !! J’ai suivi le panneau ‘‘temple’’, je me suis retrouvée dans la forêt de plantes balinaises, toute seule, sur des chemins tortueux plutôt approximatifs et là, summum de l’horreur, j’ai entendu un truc remper sur le sol juste devant mes pieds chaussés de tongs. Oh puuutaiiin !!! Mon cœur a fait un bon. Finalement, plus de plus que de mal, c’était ‘‘juste’’ un gros (très gros !) lézard. Pfiouuu… aller, on reprend ses émotions et on rebrousse chemin. Oui parce qu’au final, mes coloc’s n’avaient pas pris cette direction !

Après avoir gobé notre repas en 10 minutes top chrono, on est parties dans une petite maison du village pour s’initier à la peinture batik. Peinture batik – deuxième partie (troisième étape). En récupérant mon foulard redessiné à la peinture dorée, mes yeux se sont rivés sur mon prénom. Quand Dewa nous a demandé de l’écrire, je me suis contentée des quatre premières lettres, en majuscules, à l’arrache, ponctuées d’un petit smiley qui sourit. J’étais loin d’imaginer qu’il serait repeint en doré, lui aussi. Bonjour la signature d’artiste ! Au final, j’ai dû passer deux heures sur mon foulard, à jouer sur les dégradés de bleu, de vert, de rose / rouge et de jaune orangé. J’ai adoré cette activité ! Ça m’a détendue, tellement que j’ai pris mon temps, tellement que je suis partie en dernière, tellement que je me suis perdue ! Deux fois dans la même journée, ça fait un peu beaucoup. En matière d’équilibre provenance – destination à la balinaise, j’ai encore des progrès à faire !

Dans mon chemin, il y a un écureuil… en cage ! Quand on voit comme ils sont sauvages en France, difficile à croire qu’ils peuvent être domestiqués. Entre les coqs, les poules, les oiseaux, l’écureuil, j’ai parfois l’impression de vivre dans une basse court !

Le soir, l’association Green Lion organisait un repas de bienvenue pour les nouveaux venus et d’au revoir pour ceux qui terminent leur programme, en mode buffet indonésien. C’était assez sympa. Le seul bémol, c’est qu’au final, moi qui voyait ce repas comme une occasion pour rencontrer de nouvelles têtes, je n’ai parlé qu’à mes coloc’s et les filles de mon groupe d’orientation. Je les adore, hein, mais je ne serais pas contre l’idée de rencontrer des garçons aussi, pour changer.

Sur le chemin du retour, on s’est arrêtées à Kopi Desa, un petit café, bar, restaurant près de chez nous et j’ai testé la Bintang Lemon, la fameuse bière locale en version citronnée. Autant la bière de base ne m’a pas transcendée, autant celle au citron, j’ai a-do-ré !!! Heu… elle existe en version large aussi celle-là ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité