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Towards The Sun
18 octobre 2015

Day 5: New City, New People

Bilan de mes 3 premiers jours à Bali :
Je suis contente d'être allée à Kuta / Legian parce que je peux affirmer, en connaissance de cause (et pas parce que "quelqu'un m'a dit que"), que ce coin n'est pas fait pour moi. Il y a trop de touristes, beaucoup venus uniquement pour faire la fête, trop de vendeurs-alpagueurs, trop de circulation… Ouai, cette partie de Bali est too much tout court, en fait. Et ce n’est pas ce que je suis venue chercher jusqu'ici. Je suis contente aussi de l’avoir visitée en premier parce que je sais que ce qui m’attend sera un niveau au-dessus.
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Aujourd’hui aussi j’ai eu droit à ma petite surprise financière... décidément ! Pour payer l’hôtel, je n’avais plus assez d’espèces, alors j’ai sorti ma carte. ‘‘Si vous payez par carte, il y a des frais de 3%.’’ What ??? Et là, réflexe de français : je vais me plaindre auprès de Booking.com, c’était écrit nulle part... et puis, ton petit cerveau de râleur fait la conversion et tu te dis que bon, finalement, pour 2€, c’est peut-être pas vraiment nécessaire de se lancer dans une telle procédure...

Mon point de rendez-vous avec le chauffeur du programme était à 30 minutes à pied en ligne droite depuis mon hôtel. Chargée comme une mule comme je l’étais (deux sacs à dos de 20 et 60 litres chargés à bloc et ma saccoche d’appareil photos), la logique aurait voulu que je prenne un taxi. Surtout quand on voit le prix dérisoire (avant même négociation). Oui mais, c’est bien connu, je ne suis pas du genre à faire simple quand je peux faire compliqué. Du coup, j’ai entamé ma marche en mode backpackeuse ventrale dorsale sur les trottoirs étroits remplis de vendeurs-alpagueurs et d’offrandes et sous un soleil de plomb. Au pire, je pouvais toujours changer d’avis et prendre un taxi en cours de route. Oui, sauf qu’abandonner non plus ça n’est pas mon genre. Au final, malgré la douleur et la liquéfaction de ma peau, j’ai snobé touuus les taxis. Pire encore, j’y ai vraiment pris goût et je me suis bien vue en mode Reese Witherspoon dans Wild ! Je vais peut-être re-réfléchir à la manière dont je veux vivre mes deux ans au Canada, moi...

En chemin (comme quoi, ça a du positif d’avoir utilisé mes pieds !), j’ai fait une découverte. Le long de Jalan Legian, il y avait des étangères de bouteilles de vodka (AbsolutVodka) avec un liquide jaune à l’intérieur. Heu… vendre de la pisse en bocal c’est une coutume balinaise ? Et puis, j’ai vu le petit panneau ! En fait, le liquide jaune bizarre, c’était de l’essence ! Oui oui, sérieux.

Comme il me restait une trentaine de minutes, je suis rentrée en nage et super chargée dans un petit café rattaché à une boulangerie ‘française’ histoire de remplir mon estomac. J’ai opté pour une salade grecque. Oui, je sais, une salade greque dans un café français, ça fait pas très local, mais j’anticipe mon dégoût du riz. Tant qu’à être malade, je préfère manger des légumes crus au risque de rentabiliser mon énorme boîte de Smecta (au moins, ça fera de la place dans mon sac !) que ne plus rien pouvoir avaler parce que je fais une overdose du produit phare local. (Cela dit, peut-être que dans quelques jours, à trop abuser des fruits et des légumes crus, en salade ou en jus, je changerai d’avis...)

Je m’attendais à voir un représentant de Green Lion, l’association locale avec laquelle International Volunteer HQ travaille à Bali, mais c’est un chauffeur de taxi qui nous a emmenés Philippe (suédois), Corah (anglaise), Camille (française) et moi jusqu’à Penestanan, le petit village près de Ubud où les bénévoles logent. Si le trajet s’est bien passé à l’intérieur de la voiture (en terme de sympathisation entre bénévoles), le spectacle routier extérieur n’avait rien de rassurant. Le trajet confirme ce que j’ai remarqué ces deux derniers jours : le code de la route est une notion particulièrement floue à Bali ! Bon, déjà, ils roulent à gauche donc forcément, ça déstabilise. Mais le plus traumatisant, c’est la combinaison "pas de ceinture à l’arrière avec des conducteurs qui roulent vite, dépassent à l’arrache et se rabattent en queue de poisson". Et je parle même pas des scooters : le casque est une option très TRÈS facultative, le chargement… boh, pourquoi s’encombrer d’une remorque (?) et les routes… oh, c’est tellement plus sympa de rouler sur un trottoir super étroit quitte à renverser 2-3 touristes au passages… après tout, c’est mieux que de rester coincé dans les bouchons et puis, ils sont tellement nombreux ! Bref, conduire à Bali, on m’avait prévenue que c’était dangereux. Je sais maintenant pourquoi !

Sur les 4 bénévoles, je suis la seule à m’être retrouvée dans une maison, plus loin. Dommage, j’avais commencé à bien sympathiser. Quand je suis arrivée dans ma maison, le peu de bénévoles présents dormait. Je me suis sentie un peu seule sur le coup. Quand Charlie (anglaise, l’une de mes coloc’) s’est réveillée, on a parlé du fonctionnement à la maison, des différents programmes, etc. Les autres nouveaux sont arrivés au compte goutte. Au total, il y a 2 chambres de 6 lits (3 lits superposés dans chaque chambre) pour 9 filles dont 6 nouvelles, comme moi. Et un joli melting pot composé de Charlie, Danielle (américaine) et Leila (turque) (les 3 ‘‘anciennes’’), Anna (allemande), Ayla (canadienne), Celeste (australienne), Emily et Amanda (américaines), toutes là pour une durée et un programme différent. Et point super important : au premier abord, elles ont l’air sympa ! La maison a un confort rudimentaire : la cuisine (sur le porche), la douche (à moitié en extérieur), les chambres (uniquement des lits, nos valises traînent par terre),  mais tout est là. Dehors, il y a un petit bassin avec des poissons, des plantes super jolies/inconnues au bataillon, on peut voir le ciel depuis la douche (donc se laver en regardant la lune, les étoiles).

Vue la chaleur intense à mon arrivée et le programme vide du reste de la journée, j’ai suivi Emily (ma coloc') et Tae (américain) à la piscine, à 5 minutes à pied. Wouaouh la piscine ! Enfin, LES piscines !!! Avec chaises longues et lits à baldaquin, bassins turquoises… bref, le rêve, pour 3€ seulement ! (oui, je sais, je parle toujours d’argent, mais ça me traumatise toujours autant !) Là-bas, on a rencontré d’autres nouveaux bénévoles et une canadienne et sa fille, installée à Bali depuis peu avec son mari. On a beaucoup parlé de la vie de résident étranger à Bali, les points positifs et les nombreux points négatifs auxquels on doit se plier (comme payer beaucoup plus cher partout même si on a un salaire local, par exemple). Comme elle a aussi vécu dans d’autres pays, notamment en France (à Lyon, le monde est petit, hein ?), ça a vraiment été un échange très intéressant.

La soirée s’est passé en mode détente à la maison. J’ai expérimenté les plateaux repas, très rudimentaires eux-aussi, mais là ça risque de pas plaire à mon estomac. Pas tant au niveau qualité, c’est plutôt la quantité qui m’inquiète. Si un léger gargouillement s'entend jusqu'en France, je plaiderai coupable ! Les ‘‘anciennes’’, elles, après une semaine de plateaux-repas, ont pris l’habitude de manger à l’extérieur. Et sinon, j’ai rencontré Bobby : un énooorme gecko !! (un bébé salamandre ?) Bawaaah, autant sur les murs il me gêne pas, autant je me suis assurée qu’il ne risquait pas de grimper sur mon lit en pleine nuit. Bobby a plein de copains à la maison, mais qui sont, fort heureusement, beaucoup plus petits que lui !

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